10 mars 2011, Paï, Thaïlande
Par Gen
Au cours du dernier mois, nos expériences animalières en Thaïlande nous ont fait vivre des instants magiques et mémorables ! Que dire de plus ? Les mots me manquent ! À 33 ans, je SAIS que je n’aurai probablement pas la chance de caresser doucement un bébé tigre pour une deuxième fois dans ma vie…ou de m’amuser dans une rivière avec un éléphant ! À 10 ans, pour Sarah-Ève, c’est autre chose. C’est le plaisir du moment présent, l’intensité de l’aventure, l’émerveillement, la joie à l’état pur dans ses yeux et dans son cœur (voici ce qui m’émeut le plus…) ! Pour Jeff, ces expériences s’avèrent tout autant uniques, pour d’autres raisons, qui sont les siennes mais je sens bien qu’il adore lui-aussi ! Peu importe notre âge, notre vécu, nos intérêts, j’arrive difficilement à imaginer un être humain sur cette planète qui ne « jouiraient » pas à côtoyer de si près des animaux sauvages.
À Chiang Maï, nous nous sommes couché la tête sur des petits tigres, tout doux, presque des « toutous » qu’on aurait déjà pu gagner au Parc d’attraction en jouant aux boules… Mon chum et sa fille se sont enroulé des serpents Boas autour du cou; moi, j’ai passé mon tour prétextant que je l’avais déjà fait lors d’un précédent voyage en Afrique 😉 À Paï, nous nous sommes promenés dans la jungle à dos d’éléphant, nos cuisses directement sur sa peau ! J’étais assise sur son cou, les jambes pendantes derrière ses grandes oreilles de Dumbo, un peu effrayée au début (c’est tout de même très haut et imposant une femelle éléphant de 35 ans!), mais tellement excitée lorsque nous avons marché dans la rivière avec ce mastodonte et qu’elle m’a lancée dans les airs avec sa trompe ! Wouaaaaa ! YABADADOU ! Comment ne pas retomber en enfance ? Ça fait du bien, croyez-moi !
11 mars 2011, Paï, Thaïlande
Par Sarah-Ève Salut tout le monde ! C’est Sarah-Ève qui vous écrit. Cette semaine, je vais vous écrire sur les chiens de la Thaïlande. Ici, il y a beaucoup de chiens errants. Il peut en avoir plein de sortes, par exemple : Dalmatien, Berger Allemand, Cocker, Dingo (chiens de la Thaïlande), etc. Ces chiens peuvent avoir des maladies de peau et ils ne mangent pas alors ils sont tellement minces. Ils habitent dans la rue et d’autres endroits où ils ont accès. Par la suite, je dirais qu’ils ne s’amusent pas très souvent. Alors chers lecteurs, je dois maintenant vous quitter. Salut ! J’ai hâte de vous revoir.
Vous savez sûrement que la grosseur des animaux est souvent inversement proportionnelle aux réactions qu’elles provoquent chez les humains? Bon OK, un tigre et un éléphant sont difficiles à battre question de grosseur, mais bizarrement, ils n’ont pas créé de si gros remous émotionnels ou de peurs incontrôlables par ici. Laissez-moi vous parler d’une autre bête, qui elle, contrairement aux grosses bêtes qui épatent la galerie, a occasionné bien de la tourmente.
Je prenais mon café tout bonnement ce matin, calme, à moitié endormi sur la terrasse de l’hôtel. L’air était doux, un brin d’humidité et de fraîcheur, le soleil passait entre les feuilles de palmiers pour réchauffer mon visage. Tout à coup, j’entendis : « Papa……viens vite, viiittttteeeeee ». Je sentis la panique dans la voix de ma fille, l’urgence. Mon adrénaline de papa s’empara de mon corps instantanément. Mes muscles se gonflèrent, mon torse se bomba et je sautai par dessus ma table, deux pirouettes, évita les obstacles (ok, j’en mets un peu…) et j’arrivai en trombe dans la chambre à coucher où le danger était imminent. Je le sentais! Geneviève était debout sur un lit, Sarah-Ève courait dans la chambre. Les cris! On pouvait respirer l’odeur de la peur… « Mais qu’est-ce qu’il y a? » criai-je en Super Héros.
« Regarde, il y a un gecko sur le mur » répondit Gen la voix tremblotante. Pour ceux qui ne le sauraient pas : un gecko, c’est tout simplement un mignon et adorable lézard de 10 cm qui ne fait de mal à personne. De plus, il mange les petites bibittes et on le retrouve partout en Thaïlande; dans les restaurant, les places publiques, les toilettes, etc. « Vous vous moquez de moi ? » leur dis-je d’un ton solennel. « Non, il faut le tuer, on ne pourra plus dormir ici » s’exclama ma douce sanguinairement.
« Pas question de le tuer! » moi, de renchérir. « On ne tue pas une petite bête comme ça pour rien ». Involontairement, je venais tout juste de me peinturer dans le coin, car cela voulait dire que JE devrais le sortir de la chambre, vivant. Y en a-t-il parmi vous qui ont déjà vu bouger un gecko? Ça bouge vite en …et c’est très habile mes amis. On ne peut pas attraper ça facilement. Je réfléchis et j’attrapai un morceau de bambou que j’avais ramassé la veille (sans raison particulière), et me dirigeai vers lui. Le gecko savait qu’il était dans le trouble lorsqu’il me vit arriver tel un Samurai enragé. Je le chassai du mur opposé à la sortie et le menaça stratégiquement vers la porte d’entrée tel un maître en art martial du bambou. Tout marchait à merveilles…mais la guerre n’était pas encore gagnée.
Je fis alors une petite erreur tout près du lit de Gen, le gecko abominable et féroce tomba derrière son lit et disparut magiquement. Le drame mesdames et messieurs! « Pas question de dormir ici si tu ne le trouves pas ». J’enlevai aussitôt le matelas, déplaçai le lit et me retrouva face à face avec la bête démoniaque. Il était immobile, le sang glacé de peur d’apercevoir ma grosse face sous le lit. Imaginez le topo : je pèse au moins 5,000 fois son poids et sa grosseur! Je le poussai de la pointe de mon arme meurtrière, le menaça…il courra et il s’arrêta juste au dessus des bagages de Geneviève… juste pour me narguer…il pouvait y sauter et me mettre encore davantage dans l’embarras, car j’aurais eu à tout vider, un morceau à la fois, sans être certain de le retrouver. Je fis habillement un mouvement de feinte, mais il ne bougea pas. La tension montait, on pouvait entendre respirer une mouche dans la chambre. Il respirait vite et m’observait en tentant de deviner mon prochain assaut potentiellement mortel, car ce pauvre ignorait jusque là que je ne cherchais pas à le tuer… à moins d’y être forcé ou de le couper en deux par mégarde.
Après quelques minutes interminables d’émotions, où le temps s’était figé, le gecko se retrouva finalement libéré hors de notre chambre. Je le repoussai au loin, juste au cas où il aurait la mauvaise idée de revenir. Je le regardai droit dans les yeux et il me rendit la pareille. Il me fit un clin d’œil me remerciant de ne pas l’avoir écrabouillé gratuitement, je hochai la tête en signe de respect. On se comprit sans aucun mot. Il savait que je n’avais pas le choix. Nous luttions tous les deux. Lui, littéralement pour sa vie et moi, pour une nuit tranquille et paisible comme de Super Héros! Le repos du guerrier…
Nos aventures animalières en Thaïlande par Jean-Francois Allard sur Vimeo.